El Paso del Vento!!!

Publié le par Jo l'Indien

Suite de El Chalten


Après une courte nuit et avoir loué un baudrier, je pars à l’assaut du paso del viento.

La vue est magnifique depuis cette partie du parc, il n’y a pas de nuages sur le Fitz Roy. Oups, j’ai oublié de m’enregistrer auprès des gardiens (mais j’ai pris soin de donner mon itinéraire à Raissa et au guide Luis).


 

 


Après 6h de marche j’arrive au lago Torro où je devrais m’arrêter si j’étais raisonnable. Je décide de continuer (en effet, le trek est normalement de 4 jours mais j’ai prévu de le faire en 2). J’attaque la partie la plus difficile où je suis censé traverser une rivière sur un câble et ensuite marcher sur le bord d’un glacier.

 

Le chemin, (marqué par des tas de pierres) est difficile à suivre. Je mets pas mal de temps pour trouver le câble qui me permet de passer la rivière qui sort tout droit du glacier.

De toute façon, j’ai du temps.

Je mets mon baudrier et me hisse sur le câble qui est en pente inversé. Pendouiller au dessus d’une rivière glacière en furie est une expérience assez intéressante.

 

 

Ce passage était un peu physique. Je continue mon chemin et débouche sur un pierrier qui longe le glacier. Il devient carrément impossible de suivre le chemin. Je suis un peu perdu là ! Pourtant il suffit d’aller tout droit. Je me rendrais compte par la suite que ce pierrier est en fait sur le glacier. Ce qui rend impossible l’entretien de tout chemin.

Au bout d’un moment, j’aperçois une brèche dans la falaise au dessus de moi et décide de m’y engouffrer. J’escalade dans la pierre friable au moins 15 bonnes minutes avant d’arriver sur le plateau (mini) qui surplombe le glacier. Ouf, quelques sueurs froides.

 

De là je continue et aperçois même le chemin au loin. Je finis par le rejoindre.

Un autre problème se pose. Comment je vais trouvé de l’eau pour m’alimenter une fois arriver en haut ?



 

Bon, je repère les filets d’eau qui coule ça et là et me dit que cela devrait suffire.

J’en chie grave pour grimper dans ces petites pierres et vu l’inclinaison de la pente.

Mais, vers 20h30, j’arrive enfin en haut et découvre une vue sans nuage (ce qui est rare apparemment). Ça valait vraiment la peine. C’est magnifique.

 

Mon problème d’eau est réglé vue qu’il y a un petit lac à côté du quel j’installe ma tente. Je prends même le temps de me rincer de toute la sueur.

 

En cuisinant (un bon plat de riz), je commence à me sentir mal, la tête qui tourne et la gerbe. Je me dis que ça doit être une baisse de tension dut à la fatigue et aux émotions que je me suis faites. Je commence à manger et rends tout immédiatement.

Je me sens mieux, continue à manger en regardant le coucher de soleil. Je suis repris de nausées très rapidement. Je re vomis juste avant de me coucher.

 

 


Je bois beaucoup. Je me fais un mélange, eau salé sucré infâme et m’endors.

Après une nuit terrible, je me réveil quand même pour aller voir le coucher de soleil (je ne suis pas venu là pour rien quand même !!!) mais ne me sens pas mieux. Je redors un peu et me fais un peu de riz au lait pour le petit dej. Juste pour voir si ça passe.

 

 

 

Je suis très préoccupé car faire des efforts comme je fais sans pouvoir manger, c’est suicidaire. De plus, je ne peux pas m’arrêter une journée pour me reposer  vu que je n’ai aucun moyen de communiquer à Raissa où et pourquoi je m’arrête.

Le petit dej reste (malgré les nausées) et je décide de redescendre avec ce tout petit déjeuner.

Je redescends difficilement et à moitié voire complètement vaseux. Je passe près du camp où j’avais prévu de rester la veille mais il était bien plus bas que le niveau auquel j’avais rattrapé le chemin la veille. J’arrive dans le pierrier au bord du glacier et me rend compte que en effet, il fait partie du glacier. Je glisse plusieurs fois sur la glace et tombe. Je tombe plusieurs fois à cause de l’instabilité des pierres. Finalement, après 3h30 de descente difficile et stressant (si je tombais) personne n’était là et comme je n’était pas en forme…), je retrouve enfin la tyrolienne (dans le bon sens cette fois ci).


 

 



Je retrouve la zone où il y a des touristes et suis soulagé. Je continue doucement et malgré les nausées, je décide de manger vers 3h de l’aprem. Je me fais un peu de riz (pour varier). Il passe mais n’est pas loin de ressortir. J’attaque la dernière grimpette et m’arrête toutes les demi heures pour souffler.


 

 


J’arrive finalement vers 19h à El Chalten. Je suis épuisé…

 

Je mets presque une heure pour traverser le village et rejoindre le camping où nous nous sommes donnés rendez vous avec Raissa. Je monte la tente et l’attends. Je ne la vois pas. Vers 21h, je ne tiens plus et vais manger une pizza. Ce coup ci ça passe bien et en quantité ! Que c’est bon !!!

 

Requinqué, je me mets à la recherche de Raissa et visite les hotels du village. Je la retrouve finalement et elle aussi était malade. Elle a passé la journée couchée… Tu parles d’un couple d’éclopé.

Ne me voyant pas arriver, elle avait retenue un lit dans cet hotel, mais il n’y en avait plus pour moi. Du coup, je retourne dans ma tente et m’écroule. Le lendemain, réveil à 5h30 pour prendre le bus pour El Calafate.

J’ai beau être matinal, j’ai mal !!!!

Ps : Commentez

Publié dans indianajo

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I
ça commence à s'approcher en effet...<br /> Le moment tant redouté du retour dans la mère patrie approche....
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B
Jon la petite frappe... je le savais ; aucune constance.<br /> Je ne tappe pas encore sur Raissa, on ne la connais pas encore assez...<br /> <br /> Tu files sur te derniers mois, non ? combien de temps avant la fin des cours ?
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I
Indianajo ma petite clem... Indianajo...<br /> <br /> Non, sérieusement, j'en ai chié!!!
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C
Hum, ça sent le miamiam avarié, si vous étiez malade tous les 2 ... La tyrollienne avec l'estomac qui remonte, gloups<br /> Tu arrives à profiter du trek (ou du moins, à nous faire croire que tu profites) malgré tout , c'est ça qui est hallucinant !
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