Praia Vermelha
Réveil au petit matin, ce coup-ci nous n’avons pas eu froid ce qui est une bonne chose. On va pouvoir attaquer la journée en pleine forme.
Magali a toujours très mal à la gorge mais ça devrait aller.
Après le petit déjeuner rapide, nous demandons où commence le chemin pour Proveta.
Nous sortons du village et au bout d’environ 2 min 30, ça commence à grimper genre sévère.
Au bout de 3min et 15 seconde, nous ruisselons déjà de sueur.
Nous nous enfonçons dans la forêt mais ce coup-ci le chemin parait très emprunté. D’ailleurs on y croise pas mal de gens.
Il nous faut environ 45 min pour grimper et encore une trentaine pour arriver à Proveta. Nous découvrons une ville d’assez grande importance ancrée au fond d’une anse et bordée par des eaux turquoise.
Dans quasiment chaque village que nous traversons, j’ai l’impression que le temps s’est arrêté. On y croise de vieilles maisons décrépies, des gens vivant à une vitesse différente de la notre. C’est assez étrange. On a vraiment l’impression de faire « tache ».
Trêve de spiritualité, il nous faut repartir. Nous cherchons à aller à « Gruta de Açaia » sans passer par Praia Vermelha. En effet, on nous a indiqué qu’il y avait un chemin mais celui-ci n’est évidement pas présent sur la carte. On nous donne quelques explications mais ça manque un peu de précision et ça ressemble un peu à : « après le grand chêne tu tourne à droite, tu fais deux tours sur toi-même et tu te mets les doigts dans le nez et t’es arrivé !!! ».
Bon avant d’affronter une nouvelle grimpette on s’achète un peu de fruit et un morceau de pastèque à grignoter.
Nous traversons le village et recommençons à grimper. Et évidement, au bout de 2 min, nous nous liquéfions…
On finit par croiser un chemin sur la droite mais je décide de ne pas l’emprunter car il ne semble vraiment pas très utilisé et il me semble que le relief ne correspond pas (vu de ma carte qui n’est pas vraiment précise). Hélas, c’était bien le chemin que nous aurions dû prendre. Du coup nous allons être obligé de passer d’abord à Praia Vermelha.
Magali souffre vraiment beaucoup et parait vraiment très malade. On arrive enfin à Praia Vermelha, un petit village de pécheur, avec quelques touristes plongeurs. Toutes les pousadas sont hors de prix mais Jem finit par dégoter une adresse.
Nous devons trouver Marcelinho. Apparemment un pécheur connut qui disposerait d’une chambre à nous louer. On finit par trouver son père, accoudé au comptoir de ce qui semble être le bar du pécheur !
Il nous montre la chambre et il se trouve que c’est une superbe chambre au rdc de la maison du gars. Cette maison étant située sur la plage. Je crois que nous allons y rester, surtout vu le prix que nous payons qui est un peu près 3 fois moins chère que toutes les autres offres.
On laisse se reposer Magali qui a finit par se rendre compte qu’elle ne se sentait pas bien car elle avait oublié de prendre ses médicaments.
Après un repas que nous pourrions qualifier de frugale, nous prenons le chemin de la fameuse grotte.
Une heure de marche et quelques erreurs de parcours plus tard, nous arrivons à cette grotte.
Un gars nous demande 10 reais pour avoir le droit d’y rentrer. Ça à l’air d’être un business lucratif son truc…
Il nous fait descendre dans la grotte et pour nous éclairer, il a une petite lampe torche faiblarde qui l’éclair à peine lui !!!
Il se trouve que la grotte fait à peine 75 cm de haut. On avance en essayant de ne pas se cogner partout. J’essaye de m’éclairer avec l’écran de mon appareil photo mais ce n’est pas ce que nous faisons de mieux en lampe torche. Bref, on arrive près de l’eau. En fait, la grotte est ouverte sur la mer. Enfin disons qu’il y a une ouverture à 6 m de profondeur qui relie la mer et la grotte.
La lumière du jour parvient jusqu’à nous, filtrée par l’océan ce qui donne une ambiance assez magique.
Notre guide nous dit que si nous avions un masque et des palmes, nous pourrions essayer de nager à la surface. En effet, le conduit reliant la grotte à la mer n’est long que de 12 m et emmène jusqu’à 6 m de profondeur.
Bon, con comme je suis, vous vous doutez bien que je ne vais pas m’arrêter au fait de ne pas avoir de palmes ni de masque. Je dis au gars que je vais le faire.
Il n’a pas l’air super super chaud… Il me dit que c’est dangereux, que je pourrais paniquer et blablabla.
Je lui dis que je suis plutôt bon nageur et bon apnéiste et que ça va le faire. Jem ne veut pas non plus que j’y aille mais qu’est ce que vous voulez, quand on est con, on est con ! J
Je m’immerge une première fois et ouvre les yeux pour vérifier que je vois correctement la sortie. Ça à l’air d’aller, ce n’est pas trop loin. Je prépare mon apnée (je ne suis pas débile, même si il n’y a que 12 m, je ne veux pas avoir de surprise et vois large au niveau de l’apnée).
C’est partis, je longe la paroi me cogne une ou deux fois, mais trouve facilement la sortie. J’arrive à la surface même pas une minute après. Pas si difficile finalement.
Je remonte et retourne dans la grotte. Le gars était un peu surpris.
Après, nous avons passé un peu de temps sur les rochers au dessus de l’entrée sous-marine de la grotte. Et nous avons même vu la tête d’une tortue de mer qui respirait.
On finit par rentrer, et se faire un petit resto tenu par un Sud Africain qui avait échoué ici il y a quinze ans. On mange un poisson délicieux. Il nous offre des moules. C’est le pied quoi !
On se couche, le ventre bien remplit et les yeux fatigués.
Boa noite
Ps : on a toujours pas vu le Marcelinho