Cerro Castillo

Publié le par Indianajo

Arrivé à Puerto Chacabuco et après une nuit hors budget (loi de l’offre et la demande, quand tu nous tiens…) nous nous dirigeons vers Cohayque. De là, nous prenons des informations pour faire le trek du Cerro Castillo. Nous prenons un mini bus qui nous lâche au milieu de nulle part.

 


Nous nous éloignons un peu de la route et établissons notre campement.

Nous sommes dérangés en permanence par des vaches extrêmement curieuses et hargneuses (ça doit être à cause de leurs petits…). Bref, je suis obligés de les éloigner en criant et en les menaçant avec un bâton (ce qui n’est pas super malin quand il y a un taureau au milieux…).

 

Indianajo Berger.

 

Nous sommes réveillé le lendemain par ces mêmes vaches qui rasent la tente. Je me lève en catastrophe pour les faire fuir et éviter qu’on se fasse écraser…

 

La première partie du trek est plate mais longue. C’est une route qui mène jusqu’à l’entrée du parc. Le garde à l’entrée nous explique qu’il est tout seul pendant 20 j avant d’être relevé. Le prix d’entrée est ridicule et ne mérite même pas d’être mentionné. Nous regardons sur le registre d’entrée et voyons qu’en 18 jours, seul 20 personnes sont rentrées. Cool.

Typiquement le type de truc que j’aime !

 

Par coïncidence, un couple d’Israéliens, rentre le même jour que nous mais il y a de la place et nous dormons chacun de notre côté (genre chacun dispose d’un KM carré…).

 

Le lendemain, nous grimpons un col difficilement dans un pierrier. Nous sommes très chargé car nous avons toutes nos affaires avec nous. Raïssa a dût mal dans le pierrier.

 


En haut du col, nous nous retrouvons sur la neige. C’est la première fois que Raïssa marche sur de la neige. Elle n’est pas rassurée au début mais s’habitue assez vite.

Nous apercevons notre premier condor.

 


Nous redescendons en skiant puis dans le pierrier. Raïssa est très fatigué par ce pierrier et je passe du temps pour lui expliquer quelle est la meilleure technique pour descendre ce genre d’obstacle (c’est très pentu et glissant).

 


Nous passons près de glacier suspendu dans le vide et finissons par arriver au campement après 8h de marche. Nous n’avons parcourut que 10km en linéaire mais qu’est ce que c’était fatiguant. Nous avons le temps de manger (notre déjeuner), de nous laver dans la rivière geler (ouch) avant de voir arriver les Israéliens.

 


Ils se sont perdus et arrivent exténués. Il est vrai que le chemin est très peu marqué (il est signaler par des tas de pierres à intervalles réguliers. Le problème est qu’en début de saison, c’est tas de pierres sont peu visibles et qu’il faut se concentrer pour ne pas se perdre).

 

Nous repartons tôt le lendemain, montons en direction d’un second col, passons près d’un lac vert magnifique (croisons encore un condor). Depuis ce lac, ça se complique, il faut remonter dans un pierrier, puis de la neige jusqu’au niveau du glacier qui pendouille au dessus du lac. Je dis à Raïssa que une fois en haut, tout ira bien. Nous passons 2h à monter (il doit y avoir 700m en linéaire…). En haut, nous sommes à cours d’eau et nous ne pouvons pas manger.

 

 

 


Il y a une superbe vue depuis là.

Nous continuons confiant que la descente ne sera pas pire que la montée.

 


Là, nous arrivons devant une descente dans des petites pierres qui doit bien être incliné à 50° !

A ce moment là, vous auriez put entendre le plus parfait des gros mots brésiliens : PUTA QUE PARIU !!! (Littéralement, pute qui à accouché).

 


Je dois dire, que c’est la première fois que je l’entendais avec autant de convictions.

Bref, vous l’aurez compris, bien flippant la descente. Je vérifie sur mon genre de carte qu’il faut bien descendre par là. Bah oui, c’est par là.

Il n’y a pas vraiment de chemin et on distingue quelques traces de pas de temps en temps que j’essaye de suivre. On attaque la descente et on ski littéralement…

 

Nous croisons un petit ruisseau en plein milieu et nous arrêtons pour cuisiner au milieu de ce désert de pierres.

 


Un autre condor passe au dessus de nous. C’est vraiment grands ces bêtes là ! (Ça peut faire jusqu’à 2,5 m d’envergure).

 


Quand nous repartons, nous apercevons les Israéliens entrain d’attaquer la descente.

Normalement, nous nous séparons ici parce qu’ils veulent rentrer directement et nous voulons faire une boucle supplémentaire.

Nous prenons un petit chemin dans les pierres à flancs de montagne. Il n’est pas censé descendre mais commence à bifurquer. J’ai de plus en plus de mal à trouver les marques et me perds plusieurs fois. Le chemin finit par piquer carrément vers le bas ce qui ne devrait pas faire.

Nous n’avons pas le choix de toute façon. Nous le suivons et atterrissons dans la forêt au milieu de rien. Le chemin disparaît. Je suis plus ou moins des traces de pas et de bâton de marche laissé par quelqu’un qui a dut se perdre aussi. Après 20 min de marche dans ce bois, nous tombons sur un chemin.

Nous décidons d’abandonner et de ne pas faire la boucle supplémentaire. Nous trouvons un campement idéal sur le chemin, près d’une rivière.

Nous avons le temps de nous installer, de nous laver et de manger avant de voir arriver nos potes. En fait nous avions rejoins le chemin initial.

 


Après une bonne nuit de sommeil et 3h de marche, nous arrivons enfin dans la petite ville de Cerro Castillo.

 

Encore une belle aventure….

Publié dans indianajo

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I
Hum... ça sent les mésaventures d'orientations dans un raid aventure ça. Non?
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C
"Tu verras, quand on atteindra la ligne où on ne voit plus le chemin, ce sera bon."<br /> J'ai déjà entendu ça quelque part ... Ce n'était pas du Indiana Jo, mais ça aurait pu !<br /> Bravo à tous les 2 ...
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