Yuksom-tsoka

    Après une bonne nuit de sommeil et un bon petit déjeuner, nous sommes ravis de voir que le temps s'est dégagé et est presque clément. Après quelques formalités administrative nous partons vers 8h30.

    J'ai décidé de porter mon sac et de ne pas le laisser au yak pour plusieurs raisons. Tout d'abord, on a un yak en moins et les 2 pauvres bêtes (qui sont en faites des Djos (mix entre vache et yak car les yaks ne supportent pas de descendre trop bas)) ont déjà pas mal de chose sur le dos. De plus je n'ai pas d'autre sac et il faut au moins que je transporte mon eau et au moins un pull et mon poncho.

    J'avais allégé mon sac au maximum pensant le porter donc finalement ça ne me gène pas trop. Et puis en plus ça me fera une remise en condition physique et ça m'empêchera d'aller trop vite pour mes compagnons. hehehe

Je sais vous allez dire que je suis un peu con mais pour ceux qui me connaissent, Bah ils me connaissent!

    Dès le début de la marche, nous croisons une bande de ricains (16 pour être exacte) qui va aussi faire le trek. Bon alors moi je suis pas super fan du pays de bush mais si en plus ils se baladent en troupeau sur les chemins ça va pas le faire!

    J'admets qu'au moins ils ont fait l'effort de sortir de leurs pays. J'ai un peu peur pour eux voyant comment sont fringués les nanas. On a l'impression d'être en pleine solde à New York (ok j'extrapole un peu car j'ai jamais été à NY et encore moins pendant les soldes).

    Bref, la première chose a été de les doubler eux et leurs 14 djos et 20 chevaux!

    Pas simple sur un chemin qui fait moins d'un mètre de large! Le plus dur est de dépasser les bêtes car elles sont larges avec tout leurs bardas donc si elles bougent au moment ou tu passes tu te retrouves très près de la falaise...

    Au passage, on a laissé notre guide au multiples chekpoints obligatoires. Oui, encore une fois on peut constater que l'on est en inde. Car à l'entrée du parc, il y a trois bâtiments à aller voir. Un pour le parc national, un pour les étrangers et un pour l'office des forêts et les droits de camping. Ils n'ont pas le sens du pratique. Tout mettre au même endroit serait beaucoup plus simple non?

    Par chance mon groupe est vraiment sympa et en plus ce sont des bons marcheurs.

    Nous voyageons dans un paysage de forêt tropicale à flan de falaise. C'est vraiment joli. On arrive au point lunch. En fait heureusement que notre cuisinier nous a rattrapé pour nous dire de nous arrêter sinon on allait jusqu'au bout. (nous pas intelligent...)

    On attend la bouffe et le guide pendant une bonne heure. Qu'est ce qu'ils sont lents ces porteurs!

    On mange encore comme des rois. On se pète le bide même.

     Entre temps les ricains sont arrivés et je dois dire que nous sommes surpris de la qualité de leurs trek. Je veux dire que ce n'est pas souvent qu'on voit les mecs manger sur une table et des chaises (merci les porteurs) et servis par des sherpas portant des gants blancs!

Je n'imagine pas la couleur des gants à la fin du trek!

    Nous sommes un peu inquiets lors du déjeuner car le tonnerre gronde et les nuages arrivent.

    Nous repartons en dernier (qu'est ce qui sont lents nos porteurs!!!) et on doit se redoubler tout les ricains et leurs convois de tables et tout le bordel. Au passage, ils payent quand même 100$ par jour!!!

    Cela est censé être le jour le plus dur mais pour l'instant cela a été plutôt facile. En fait ça se gâte après le passage de la dernière rivière. Grosse montée interminable jusqu'à Tsoka.

    Je peux vous dire qu'à la fin de la montée je me serais bien débarrassé de mon sac...

    Mais en arrivant je suis bien content car je peux tout de suite me changer et me rafraîchir (essayer d'en lever un peu la sueur en me lavant à l'eau gelé!).

    Je découvre que le manteau que l'on m'a prêté n'est pas super. Disons qu'il ne ferme pas!

    Tsoka est un petit village de réfugié Tibétains à 3000m. C'est assez mignon et les nuages ont même daigné nous laisser entrevoir les montagnes pendant quelques minutes.

    Encore un fois notre repas est à la hauteur de toutes nos espérances et je pense que je vais plutôt prendre du poids pendant ce trek. Ce qui soit dit en passant est une bonne chose.

    Nous passons la soirée réfugiés dans nos duvet à jouer aux cartes. J'ai aussi rencontré une française et je peux vous dire que ça fait plaisir de parler face à face à quelqu'un dans sa langue natale. Mais au début j'ai eu du mal à parler français!!!

Mouinnnnnnnnnnnnn j'arrive plus à parler!

    La nuit est très dégagée et on admire une lune absolument magnifique.

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