Sânchî
Oui, la vie est un peu moins imprévisible à Paris... Mais, rassurez vous, ce n’est que pour mieux me ressourcer… En effet, Indianajo prépare déjà ses prochaines aventures….
Sânchî….
Pendant que mes parents et moi nous nous débattions dans les méandres administratifs bancaires, je décidais d’aller visiter le site de Sânchî qui fait partie du « world heritage ». Départ de Bhopal prévu à 5h30 (heure indienne, ce qui veut dire 7h…). Le moyen de transport choisi est la moto ce qui promet d’être intéressant.
Nous voilà donc partis, Pranou et moi à dos de moto (sans casque bien sûr et en tong évidement !). Bien sûr, comme Pranou est un local, il n’a pas pris le soin de prendre de carte ce qui en fait aurait pu s’avérer utile…
La route pour atteindre Sânchî est évidement très défoncée. En fait elle ne l’est pas plus que les autres routes indiennes mais d’habitude, je voyage en 4*4 et en bus alors je le sens moins. Là, notre voyage ressemblait plus à un parcours de moto cross interminable.
Je dois dire que 2h30 sur une moto dans des chemins ressemblant à de la tôle ondulée ça calme un peu. Je ne suis pas très peureux mais là j’avais quand même un peu les jetons quand on abordait les nids de poule à 50 km…. Je n’étais pas super rassurer quand à la faculté de mon t-shirt à me protéger efficacement contre une chute…
Bref, on arrive le cul en compote et légèrement crispé à Sânchî.
Sânchî, Sânchî, Sânchî.
Mais qu’est-ce donc ?
Qui de mieux que wikipedia peut vous décrire ce site ?
Sânchî est un petit village de l'Inde, situé à
L'empereur Ashoka construisit 8 stûpas sur le site au cours de son règne au IIIe siècle av. J.-C... D'autres stûpas ainsi que d'autres bâtiments religieux bouddhistes, tels que des monastères, complétèrent le site jusqu'au XIIe siècle. Cependant, suite à la contre-réforme hindouiste, les monuments de Sânchî furent oubliés et se détériorèrent par manque d'entretien.
Le site est redécouvert en 1818 par un officier britannique, le général Taylor. Des archéologues amateurs et des chasseurs de trésor vont ravager la zone par leur pillage, et ce jusqu'en 1881 où des mesures de restauration sont entreprises. Entre 1912 et 1919, les structures sont remises dans l'état où on les connaît aujourd'hui sous la supervision de Sir John Marshall.
De nos jours, il reste cinquante monuments sur la colline de Sânchî, y compris 3 stûpas et plusieurs temples. Le Grand Stûpa est entouré de quatre portails sculptés appelés toranas.
Ça fait rêver hein ?
Pour plus d’infos sur Ashoka, je vous conseille d’aller voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Ashoka car cet homme était extrêmement intéressant et peut être, qui sait, en avance sur son temps.
Après avoir acquitté la scandaleuse somme de 300 roupies (environ 10 fois la somme payée par les indiens) nous pouvons accéder au site. Comme le dit la description, nous grimpons sur
Le site est bourré de Paons. Seuls leurs cris troublent la quiétude de ce lieu…
Quand la chaleur commence à être trop accablante, nous décidons de rentrer. Je monte sur la moto avec un peu de réticence en pensant au douloureux voyage à venir…
En fait, sur le chemin, nous constatons que plusieurs panneaux indiquent qu’il y a des sites annexes à Sânchî. Évidement, je suis pris d’une irrésistible envie d’aller les visiter. Il faut maintenant convaincre mon pote indien d’’y aller.
Après un intense lobbying (je lui ai dit qu’il n’y reviendrait jamais et que c’était un scandale de ne pas connaître son pays blabla..).
Bref, nous voilà emmanchés dans un chemin perpendiculaire à la « route principale ». Après quelques km, nous atteignons un charmant petit village aux pieds d’une colline. Notre arrivé provoque une certaine affluence sur la « place » du village. Après la séance photo habituelle avec les enfants, nous demandons où se trouve le site archéologique.
Une réponse tout à fait indienne nous est alors faite :
« Montez la colline, au tas de pierre prenez à droite sur environ 100m puis à gauche et c’est tout droit…. Vous y serez dans 10min… »
Hum…ça sent le coup fourré.
Et en effet, après 10min de grimpette sous une chaleur accablante, nous nous retrouvons devant pleins de tas de cailloux. Je le savais bordel !
J’en étais sûr que c’était merdique, mais il a fallut que j’y aille…
Je ne peux pas m’en empêcher ! Bref, après dix minutes de marche indienne (45min de marche européenne), en sueur, sans eau parce que sinon ce n’est pas drôle ! Bah, on aperçoit le site…
Situé sur la colline d’en face ! Il a encore fallut que je presse un peu mon amis indien qui est plutôt anti sportif…Mais bon, il n’a pas de bol car je ne suis pas du genre à abandonner près du but…
De plus cette balade au milieu de la jungle est très rafraichissante, non intéressante parce qu’il crève de chaud et l’humidité ambiante te donne l’impression d’être à Brest sous le crachin Breton !
Enfin arrivé là haut on découvre trois stupas défoncés en brique rouge. Extrêmement peu intéressant… Mais ça valait vraiment le coup de venir ici !
En plus, oh ! Un petit orage de mousson pour compléter le tout. Je crois que Pranou commence à me détester LOL !
Bref après s’être caché derrière une pierre, complètement trempés par la sueur ou la pluie de toute façon on ne sait plus très bien, nous repartons et retrouvons
Ah bah oui, il fallait bien que ça arrive aussi ça...
Pour le coup, on ne sait pas trop ce qui c’est passé mais bon au bout d’un km d’échange de parole plutôt agréable entre Pranou, la Moto et moi, celle-ci daigne redémarrer.
Un peu exténué et sous une température de 40 degrés, il nous faut encore rentrer, trouvé de l’essence et essayé de trouver un truc à boire car là on a soif.
HA bah oui, j’ai oublié, je n’ai plus d’argent donc pour la boisson on oublie.
Bon allez je vous laisse car là je suis un peu fatigué…
La suite des aventures d’Indianajo à Bhopal la semaine prochaine…
PS : je n’ai pas beaucoup de photos de cette partie de mon voyage car je ne sais pas où j’ai mis le CD ! Mais ne vous inquiétez pas, je mets tout en œuvre pour le retrouver !